TEMPS MORT un film de Eve Duchemin
Synopsis : Pour la première fois depuis longtemps, trois détenus se voient accorder une permission d’un weekend. 48h pour atterrir. 48h pour renouer avec leurs proches. 48h pour tenter de rattraper le temps perdu.
« Pour pouvoir saisir quelque chose de profond de cette situation, sans me censurer ou chahuter l’autre pour qu’il me laisse filmer, je devais m’autoriser à écrire une fiction. Il ne s’agissait évidemment pas de faire une leçon sur la prison ou sur la réinsertion, mais de questionner et filmer ces corps jetés dans le réel lors d’une permission, sachant que ces personnes doivent rentrer dans leur cellule le lendemain. Je voulais que mon film ne soit ni un film dit « de prison » ni un polar carcéral à rebondissements, mais qu’il soit tourné vers le dehors, là où la prison n’est plus qu’un hors-champ, pour dessiner les contours d’un drame intimiste et familial, soumis à la loi de ce temps qui passe, et que l’on ne rattrape plus ».
Eve Duchemin
DÉBAT animé par le GPSE
Comment contrevenir à l’impact de l’incarcération sur les individus et leur entourage ?
Une permission de sortie est un aménagement possible de la peine dans un parcours carcéral. Tout en maintenant ou rétablissant des relations avec son entourage, elles peuvent aussi révéler chez la personne détenue des difficultés ou des blessures résultant de sa mise à l’écart de la société. Pour prendre la mesure des questions qui se posent et en débattre, le GPSE (Groupe Prison Saint Etienne), des personnels des services pénitentiaires et des associations en charge de l’accompagnement de personnes sous main de justice témoigneront de la difficulté de cette mise en relation entre le « dedans » et le « dehors ».