Actualité Pôle interventions scolaires

  • Jeu « D’accord / Pas d’accord » – ancienne version

    A partir d’affirmations (souvent des préjugés) sur les thèmes de la justice, de la vie en prison, de la surpopulation des maisons d’arrêt et des peines alternatives à l’incarcération, les élèves doivent débattre en petit groupe et dire s’ils sont plutôt d’accord ou plutôt pas d’accord avec ces affirmations et proposer des arguments.

    • PRISON / SURPOPULATION

    1/ Si certaines prisons sont surpeuplées, il suffit d’en construire de nouvelles et de les construire loin des villes par mesure de sécurité.

    2/ En maison d’arrêt, comme celle de la Talaudière, les détenus vivent souvent à 2 voire même à 3 dans une cellule de 9m2 .

    • RÉCIDIVE / REINSERTION

    3/ La prison est l’école de la récidive, au lieu de préparer à la réinsertion.

    • VIE EN PRISON

    4/ C’est la belle vie en prison : nourri, logé gratuitement !

    5/ Tous les détenus peuvent travailler et faire des activités en prison.

    • JUSTICE A DEUX VITESSES

    6/ La France a une justice à deux vitesses : sévère pour les pauvres et laxiste pour les riches, lente pour les inconnus, rapide pour les personnes de pouvoir ou célèbres.

    7/ Les avocats commis d’offices sont bien moins efficaces que les autres.

    • MINEURS

    8/ Les mineurs délinquants doivent être condamnés comme les adultes.

    9/ Les mineurs ne peuvent pas être incarcérés.


  • Hommage à Robert Badinter à la Cinémathèque – mardi 7 mai 2024

    une rencontre à la cinémathèque de St Etienne le 7 mai

    14h30 : FILM « Les mauvais jours finiront » de Thomas Lacoste, documentaire, France , 2008, 2h01

    Au moment où déferle sur notre pays une vague liberticide sans précédent, où les orientations populistes et sécuritaires ne cessent de se durcir, où le droit des affaires se voit dépénalisé (…), Thomas Lacoste choisit de se saisir du quarantième anniversaire du Syndicat de la magistrature pour revenir sur l’enjeu majeur que constitue l’idée de justice et sur le lien étroit qui lie l’histoire politique, sociale et judiciaire française.

    17h : FILM « LE PULL OVER ROUGE » de Michel Drach, France, 1979, 2h

    avec Serge Avédikian, Roland Bertin, Michelle Marquais

    A Marseille en 1974, une fillette de 8 ans est enlevée par un inconnu. Très rapidement son corps est retrouvé et un jeune homme de 20 ans, Christian Ranucci, est arrêté. Après un interrogatoire musclé, le suspect passe aux aveux, avant de se rétracter.

    Pour en savoir plus : https://cinematheque.saint-etienne.fr


  • Les JNP en librairie !

    Pour cette édition 2023 des Journées Nationales Prison, en collaboration avec le GPSE, des librairies de la région stéphanoise proposeront une sélection de romans, de BD et d’essais pour découvrir ou mieux comprendre l’univers de la justice et de la prison.

    Retrouvez cette sélection d’ouvrages inédite du 20 au 25 novembre 2023 chez votre libraire :

    19 Rue Pierre Bérard
    42000  Saint-Étienne

    https://www.librairielunetlautre.fr

    4 rue Georges Teissier
    42000 Saint-Etienne – https://librairie-quartierlatin.fr/

    12 Rue de la République, 42350 La Talaudière

    https://www.bleuecommeuneorange.fr/


  • Podcast : « Travail en détention : préparer la sortie »

    France culture : extrait de la présentation de l’épisode 3/3
    du podcast « L’économie derrière les barreaux« 

    Chaque jour en France, 300 personnes sortent de prison. Mais, pour une grande partie d’entre elles, la liberté est de courte durée : 60% des personnes sortant de détention récidivent dans les 5 ans et 80% d’entre elles sont recondamnées à de la prison ferme.

    Pourtant, depuis les années 1980, la préparation de la réinsertion est une compétence attribuée aux prisons dans le but de limiter la récidive. Des acteurs institutionnels s’associent à des associations pour tenter de développer des programmes complets permettant de répondre aux multiples difficultés des détenus. Un grand nombre d’entre eux s’articulent autour du travail qui permet à la fois de faire face aux situations de précarité en fournissant des ressources et d’acquérir des compétences utiles à long terme.

    Le manque de moyens matériels et humains constitue cependant un frein au déploiement de telles politiques. Par ailleurs, dans le cas du travail en détention, le nombre de postes disponibles est non seulement largement inférieur à la demande (à peine 25% des détenus travaillent) mais la nature des tâches proposées ne présente qu’un intérêt faible pour le développement professionnel des détenus. Alors que le coût de la récidive est particulièrement élevé, investir dans des dispositifs de réinsertion par le travail semble donc particulièrement pertinent.

    Avant la détention, des publics déjà en marge de la société

    Avant leur détention, une grande partie des futurs détenus souffre déjà d’un manque d’insertion sociale, professionnelle et sanitaire. Par exemple, 90% des détenus ont un diplôme inférieur ou égal à un CAP. Un constat bien connu selon Benjamin Monnery : « il s’agit d’une population déjà très précarisée, c’est bien pour cela qu’on parle souvent d’insertion plus que de réinsertion de ce public-là, car il n’a pas été inséré professionnellement, socialement. Les problèmes d’emploi, de logement mais aussi sanitaires sont très importants« .

    Le travail en détention : aller au-delà de l’occupationnel

    La mauvaise coordination entre les collectivités territoriales, le manque de volonté des institutions et la surpopulation carcérale peuvent entraver la réussite des programmes de réinsertion par le travail. Par ailleurs, les tâches proposées doivent s’adapter aux compétences des détenus et s’inscrire dans une perspective de sortie. « Il y a un vrai enjeu de remobilisation, d’arriver à retravailler avec des gens en échec scolaire, pour lesquels avoir un niveau d’attention de deux heures derrière une table va être très compliqué. (…) Si on est juste sur de l’occupationnel, ça ne peut pas marcher : tout l’enjeu de l’axe travail / formation, c’est de préparer quelqu’un à un emploi, à une projection qui va être viable à l’extérieur« .

    Le podcast est accessible ici :

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-economie-de-la-prison

    Pour aller plus loin :


  • Ciné-débat au Méliès Saint-François

    dimanche 19 novembre 2023 à 17h

    Film LE PARADIS

    Le premier long-métrage du Belge Zeno Graton, ironiquement intitulé Le Paradis, se déroule dans un lieu a priori hostile aux relations sentimentales, mais où la question essentielle est celle de la liberté.  A partir d’une histoire banale, le film est un grand moment de poésie et d’amour, mais aussi un quasi documentaire sur le milieu carcéral des grands adolescents. Tout à fleur de peau. Désir de liberté.

    A travers l’évocation du parcours pénal de jeunes mineurs, le réalisateur décrit le fonctionnement de ce type de centre éducatif fermé, ainsi que le rôle et l’action des animateurs et éducateurs qui tentent de sauver l’avenir mal engagé de tous ces jeunes. 

    Le cadre de vie plutôt confortable d’un centre pour mineurs délinquants en Belgique contraste avec la rigueur des règles de l’institution, pas toujours bien acceptées.es jeunes sont-ils, comme le pense l’un d’eux, « des poissons pris dans la glace et qui attendent le dégel pour retrouver de la vigueur » ? Car on comprend que, sous la glace peuvent couver des feux qui provoquent de violentes réactions et contrarient des projets de vie.

    A l’issue de la projection, le GPSE et ses partenaires animeront un débat sur la réalité des CER (centres éducatifs renforcés) et des CEF (centres éducatifs fermés) en France et l’articulation entre la dimension éducative et la dimension pénale du parcours de ces jeunes.


  • Ciné-débat: Le Méliès Jean Jaurès le 9 mai à 20h30

    TEMPS MORT un film de Eve Duchemin

    Synopsis : Pour la première fois depuis longtemps, trois détenus se voient accorder une permission d’un weekend. 48h pour atterrir. 48h pour renouer avec leurs proches. 48h pour tenter de rattraper le temps perdu.

    « Pour pouvoir saisir quelque chose de profond de cette situation, sans me censurer ou chahuter l’autre pour qu’il me laisse filmer, je devais m’autoriser à écrire une fiction. Il ne s’agissait évidemment pas de faire une leçon sur la prison ou sur la réinsertion, mais de questionner et filmer ces corps jetés dans le réel lors d’une permission, sachant que ces personnes doivent rentrer dans leur cellule le lendemain. Je voulais que mon film ne soit ni un film dit « de prison » ni un polar carcéral à rebondissements, mais qu’il soit tourné vers le dehors, là où la prison n’est plus qu’un hors-champ, pour dessiner les contours d’un drame intimiste et familial, soumis à la loi de ce temps qui passe, et que l’on ne rattrape plus ».   
    Eve Duchemin

    DÉBAT animé par le GPSE

    Comment contrevenir à l’impact de l’incarcération sur les individus et leur entourage ?

    Une permission de sortie est un aménagement possible de la peine dans un parcours carcéral. Tout en maintenant ou rétablissant des relations avec son entourage, elles peuvent aussi révéler chez la personne détenue des difficultés ou des blessures résultant de sa mise à l’écart de la société. Pour prendre la mesure des questions qui se posent et en débattre, le GPSE (Groupe Prison Saint Etienne), des personnels des services pénitentiaires et des associations en charge de l’accompagnement de personnes sous main de justice témoigneront de la difficulté de cette mise en relation entre le « dedans » et le « dehors ».


  • Jeu « D’accord / Pas d’accord » – ancienne version

    A partir d’affirmations (souvent des préjugés) sur les thèmes de la justice, de la vie en prison, de la surpopulation des maisons d’arrêt et des peines alternatives à l’incarcération, les élèves doivent débattre en petit groupe et dire s’ils sont plutôt d’accord ou plutôt pas d’accord avec ces affirmations et proposer des arguments.

    • PRISON / SURPOPULATION

    1/ Si certaines prisons sont surpeuplées, il suffit d’en construire de nouvelles et de les construire loin des villes par mesure de sécurité.

    2/ En maison d’arrêt, comme celle de la Talaudière, les détenus vivent souvent à 2 voire même à 3 dans une cellule de 9m2 .

    • RÉCIDIVE / REINSERTION

    3/ La prison est l’école de la récidive, au lieu de préparer à la réinsertion.

    • VIE EN PRISON

    4/ C’est la belle vie en prison : nourri, logé gratuitement !

    5/ Tous les détenus peuvent travailler et faire des activités en prison.

    • JUSTICE A DEUX VITESSES

    6/ La France a une justice à deux vitesses : sévère pour les pauvres et laxiste pour les riches, lente pour les inconnus, rapide pour les personnes de pouvoir ou célèbres.

    7/ Les avocats commis d’offices sont bien moins efficaces que les autres.

    • MINEURS

    8/ Les mineurs délinquants doivent être condamnés comme les adultes.

    9/ Les mineurs ne peuvent pas être incarcérés.


  • Hommage à Robert Badinter à la Cinémathèque – mardi 7 mai 2024

    une rencontre à la cinémathèque de St Etienne le 7 mai

    14h30 : FILM « Les mauvais jours finiront » de Thomas Lacoste, documentaire, France , 2008, 2h01

    Au moment où déferle sur notre pays une vague liberticide sans précédent, où les orientations populistes et sécuritaires ne cessent de se durcir, où le droit des affaires se voit dépénalisé (…), Thomas Lacoste choisit de se saisir du quarantième anniversaire du Syndicat de la magistrature pour revenir sur l’enjeu majeur que constitue l’idée de justice et sur le lien étroit qui lie l’histoire politique, sociale et judiciaire française.

    17h : FILM « LE PULL OVER ROUGE » de Michel Drach, France, 1979, 2h

    avec Serge Avédikian, Roland Bertin, Michelle Marquais

    A Marseille en 1974, une fillette de 8 ans est enlevée par un inconnu. Très rapidement son corps est retrouvé et un jeune homme de 20 ans, Christian Ranucci, est arrêté. Après un interrogatoire musclé, le suspect passe aux aveux, avant de se rétracter.

    Pour en savoir plus : https://cinematheque.saint-etienne.fr


  • Les JNP en librairie !

    Pour cette édition 2023 des Journées Nationales Prison, en collaboration avec le GPSE, des librairies de la région stéphanoise proposeront une sélection de romans, de BD et d’essais pour découvrir ou mieux comprendre l’univers de la justice et de la prison.

    Retrouvez cette sélection d’ouvrages inédite du 20 au 25 novembre 2023 chez votre libraire :

    19 Rue Pierre Bérard
    42000  Saint-Étienne

    https://www.librairielunetlautre.fr

    4 rue Georges Teissier
    42000 Saint-Etienne – https://librairie-quartierlatin.fr/

    12 Rue de la République, 42350 La Talaudière

    https://www.bleuecommeuneorange.fr/


  • Podcast : « Travail en détention : préparer la sortie »

    France culture : extrait de la présentation de l’épisode 3/3
    du podcast « L’économie derrière les barreaux« 

    Chaque jour en France, 300 personnes sortent de prison. Mais, pour une grande partie d’entre elles, la liberté est de courte durée : 60% des personnes sortant de détention récidivent dans les 5 ans et 80% d’entre elles sont recondamnées à de la prison ferme.

    Pourtant, depuis les années 1980, la préparation de la réinsertion est une compétence attribuée aux prisons dans le but de limiter la récidive. Des acteurs institutionnels s’associent à des associations pour tenter de développer des programmes complets permettant de répondre aux multiples difficultés des détenus. Un grand nombre d’entre eux s’articulent autour du travail qui permet à la fois de faire face aux situations de précarité en fournissant des ressources et d’acquérir des compétences utiles à long terme.

    Le manque de moyens matériels et humains constitue cependant un frein au déploiement de telles politiques. Par ailleurs, dans le cas du travail en détention, le nombre de postes disponibles est non seulement largement inférieur à la demande (à peine 25% des détenus travaillent) mais la nature des tâches proposées ne présente qu’un intérêt faible pour le développement professionnel des détenus. Alors que le coût de la récidive est particulièrement élevé, investir dans des dispositifs de réinsertion par le travail semble donc particulièrement pertinent.

    Avant la détention, des publics déjà en marge de la société

    Avant leur détention, une grande partie des futurs détenus souffre déjà d’un manque d’insertion sociale, professionnelle et sanitaire. Par exemple, 90% des détenus ont un diplôme inférieur ou égal à un CAP. Un constat bien connu selon Benjamin Monnery : « il s’agit d’une population déjà très précarisée, c’est bien pour cela qu’on parle souvent d’insertion plus que de réinsertion de ce public-là, car il n’a pas été inséré professionnellement, socialement. Les problèmes d’emploi, de logement mais aussi sanitaires sont très importants« .

    Le travail en détention : aller au-delà de l’occupationnel

    La mauvaise coordination entre les collectivités territoriales, le manque de volonté des institutions et la surpopulation carcérale peuvent entraver la réussite des programmes de réinsertion par le travail. Par ailleurs, les tâches proposées doivent s’adapter aux compétences des détenus et s’inscrire dans une perspective de sortie. « Il y a un vrai enjeu de remobilisation, d’arriver à retravailler avec des gens en échec scolaire, pour lesquels avoir un niveau d’attention de deux heures derrière une table va être très compliqué. (…) Si on est juste sur de l’occupationnel, ça ne peut pas marcher : tout l’enjeu de l’axe travail / formation, c’est de préparer quelqu’un à un emploi, à une projection qui va être viable à l’extérieur« .

    Le podcast est accessible ici :

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-economie-de-la-prison

    Pour aller plus loin :


  • Ciné-débat au Méliès Saint-François

    dimanche 19 novembre 2023 à 17h

    Film LE PARADIS

    Le premier long-métrage du Belge Zeno Graton, ironiquement intitulé Le Paradis, se déroule dans un lieu a priori hostile aux relations sentimentales, mais où la question essentielle est celle de la liberté.  A partir d’une histoire banale, le film est un grand moment de poésie et d’amour, mais aussi un quasi documentaire sur le milieu carcéral des grands adolescents. Tout à fleur de peau. Désir de liberté.

    A travers l’évocation du parcours pénal de jeunes mineurs, le réalisateur décrit le fonctionnement de ce type de centre éducatif fermé, ainsi que le rôle et l’action des animateurs et éducateurs qui tentent de sauver l’avenir mal engagé de tous ces jeunes. 

    Le cadre de vie plutôt confortable d’un centre pour mineurs délinquants en Belgique contraste avec la rigueur des règles de l’institution, pas toujours bien acceptées.es jeunes sont-ils, comme le pense l’un d’eux, « des poissons pris dans la glace et qui attendent le dégel pour retrouver de la vigueur » ? Car on comprend que, sous la glace peuvent couver des feux qui provoquent de violentes réactions et contrarient des projets de vie.

    A l’issue de la projection, le GPSE et ses partenaires animeront un débat sur la réalité des CER (centres éducatifs renforcés) et des CEF (centres éducatifs fermés) en France et l’articulation entre la dimension éducative et la dimension pénale du parcours de ces jeunes.


  • Ciné-débat: Le Méliès Jean Jaurès le 9 mai à 20h30

    TEMPS MORT un film de Eve Duchemin

    Synopsis : Pour la première fois depuis longtemps, trois détenus se voient accorder une permission d’un weekend. 48h pour atterrir. 48h pour renouer avec leurs proches. 48h pour tenter de rattraper le temps perdu.

    « Pour pouvoir saisir quelque chose de profond de cette situation, sans me censurer ou chahuter l’autre pour qu’il me laisse filmer, je devais m’autoriser à écrire une fiction. Il ne s’agissait évidemment pas de faire une leçon sur la prison ou sur la réinsertion, mais de questionner et filmer ces corps jetés dans le réel lors d’une permission, sachant que ces personnes doivent rentrer dans leur cellule le lendemain. Je voulais que mon film ne soit ni un film dit « de prison » ni un polar carcéral à rebondissements, mais qu’il soit tourné vers le dehors, là où la prison n’est plus qu’un hors-champ, pour dessiner les contours d’un drame intimiste et familial, soumis à la loi de ce temps qui passe, et que l’on ne rattrape plus ».   
    Eve Duchemin

    DÉBAT animé par le GPSE

    Comment contrevenir à l’impact de l’incarcération sur les individus et leur entourage ?

    Une permission de sortie est un aménagement possible de la peine dans un parcours carcéral. Tout en maintenant ou rétablissant des relations avec son entourage, elles peuvent aussi révéler chez la personne détenue des difficultés ou des blessures résultant de sa mise à l’écart de la société. Pour prendre la mesure des questions qui se posent et en débattre, le GPSE (Groupe Prison Saint Etienne), des personnels des services pénitentiaires et des associations en charge de l’accompagnement de personnes sous main de justice témoigneront de la difficulté de cette mise en relation entre le « dedans » et le « dehors ».


  • Hommage à Robert Badinter à la Cinémathèque – mardi 7 mai 2024

    une rencontre à la cinémathèque de St Etienne le 7 mai

    14h30 : FILM « Les mauvais jours finiront » de Thomas Lacoste, documentaire, France , 2008, 2h01

    Au moment où déferle sur notre pays une vague liberticide sans précédent, où les orientations populistes et sécuritaires ne cessent de se durcir, où le droit des affaires se voit dépénalisé (…), Thomas Lacoste choisit de se saisir du quarantième anniversaire du Syndicat de la magistrature pour revenir sur l’enjeu majeur que constitue l’idée de justice et sur le lien étroit qui lie l’histoire politique, sociale et judiciaire française.

    17h : FILM « LE PULL OVER ROUGE » de Michel Drach, France, 1979, 2h

    avec Serge Avédikian, Roland Bertin, Michelle Marquais

    A Marseille en 1974, une fillette de 8 ans est enlevée par un inconnu. Très rapidement son corps est retrouvé et un jeune homme de 20 ans, Christian Ranucci, est arrêté. Après un interrogatoire musclé, le suspect passe aux aveux, avant de se rétracter.

    Pour en savoir plus : https://cinematheque.saint-etienne.fr


  • Les JNP en librairie !

    Pour cette édition 2023 des Journées Nationales Prison, en collaboration avec le GPSE, des librairies de la région stéphanoise proposeront une sélection de romans, de BD et d’essais pour découvrir ou mieux comprendre l’univers de la justice et de la prison.

    Retrouvez cette sélection d’ouvrages inédite du 20 au 25 novembre 2023 chez votre libraire :

    19 Rue Pierre Bérard
    42000  Saint-Étienne

    https://www.librairielunetlautre.fr

    4 rue Georges Teissier
    42000 Saint-Etienne – https://librairie-quartierlatin.fr/

    12 Rue de la République, 42350 La Talaudière

    https://www.bleuecommeuneorange.fr/


  • Podcast : « Travail en détention : préparer la sortie »

    France culture : extrait de la présentation de l’épisode 3/3
    du podcast « L’économie derrière les barreaux« 

    Chaque jour en France, 300 personnes sortent de prison. Mais, pour une grande partie d’entre elles, la liberté est de courte durée : 60% des personnes sortant de détention récidivent dans les 5 ans et 80% d’entre elles sont recondamnées à de la prison ferme.

    Pourtant, depuis les années 1980, la préparation de la réinsertion est une compétence attribuée aux prisons dans le but de limiter la récidive. Des acteurs institutionnels s’associent à des associations pour tenter de développer des programmes complets permettant de répondre aux multiples difficultés des détenus. Un grand nombre d’entre eux s’articulent autour du travail qui permet à la fois de faire face aux situations de précarité en fournissant des ressources et d’acquérir des compétences utiles à long terme.

    Le manque de moyens matériels et humains constitue cependant un frein au déploiement de telles politiques. Par ailleurs, dans le cas du travail en détention, le nombre de postes disponibles est non seulement largement inférieur à la demande (à peine 25% des détenus travaillent) mais la nature des tâches proposées ne présente qu’un intérêt faible pour le développement professionnel des détenus. Alors que le coût de la récidive est particulièrement élevé, investir dans des dispositifs de réinsertion par le travail semble donc particulièrement pertinent.

    Avant la détention, des publics déjà en marge de la société

    Avant leur détention, une grande partie des futurs détenus souffre déjà d’un manque d’insertion sociale, professionnelle et sanitaire. Par exemple, 90% des détenus ont un diplôme inférieur ou égal à un CAP. Un constat bien connu selon Benjamin Monnery : « il s’agit d’une population déjà très précarisée, c’est bien pour cela qu’on parle souvent d’insertion plus que de réinsertion de ce public-là, car il n’a pas été inséré professionnellement, socialement. Les problèmes d’emploi, de logement mais aussi sanitaires sont très importants« .

    Le travail en détention : aller au-delà de l’occupationnel

    La mauvaise coordination entre les collectivités territoriales, le manque de volonté des institutions et la surpopulation carcérale peuvent entraver la réussite des programmes de réinsertion par le travail. Par ailleurs, les tâches proposées doivent s’adapter aux compétences des détenus et s’inscrire dans une perspective de sortie. « Il y a un vrai enjeu de remobilisation, d’arriver à retravailler avec des gens en échec scolaire, pour lesquels avoir un niveau d’attention de deux heures derrière une table va être très compliqué. (…) Si on est juste sur de l’occupationnel, ça ne peut pas marcher : tout l’enjeu de l’axe travail / formation, c’est de préparer quelqu’un à un emploi, à une projection qui va être viable à l’extérieur« .

    Le podcast est accessible ici :

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-economie-de-la-prison

    Pour aller plus loin :


  • Ciné-débat au Méliès Saint-François

    dimanche 19 novembre 2023 à 17h

    Film LE PARADIS

    Le premier long-métrage du Belge Zeno Graton, ironiquement intitulé Le Paradis, se déroule dans un lieu a priori hostile aux relations sentimentales, mais où la question essentielle est celle de la liberté.  A partir d’une histoire banale, le film est un grand moment de poésie et d’amour, mais aussi un quasi documentaire sur le milieu carcéral des grands adolescents. Tout à fleur de peau. Désir de liberté.

    A travers l’évocation du parcours pénal de jeunes mineurs, le réalisateur décrit le fonctionnement de ce type de centre éducatif fermé, ainsi que le rôle et l’action des animateurs et éducateurs qui tentent de sauver l’avenir mal engagé de tous ces jeunes. 

    Le cadre de vie plutôt confortable d’un centre pour mineurs délinquants en Belgique contraste avec la rigueur des règles de l’institution, pas toujours bien acceptées.es jeunes sont-ils, comme le pense l’un d’eux, « des poissons pris dans la glace et qui attendent le dégel pour retrouver de la vigueur » ? Car on comprend que, sous la glace peuvent couver des feux qui provoquent de violentes réactions et contrarient des projets de vie.

    A l’issue de la projection, le GPSE et ses partenaires animeront un débat sur la réalité des CER (centres éducatifs renforcés) et des CEF (centres éducatifs fermés) en France et l’articulation entre la dimension éducative et la dimension pénale du parcours de ces jeunes.


  • Ciné-débat: Le Méliès Jean Jaurès le 9 mai à 20h30

    TEMPS MORT un film de Eve Duchemin

    Synopsis : Pour la première fois depuis longtemps, trois détenus se voient accorder une permission d’un weekend. 48h pour atterrir. 48h pour renouer avec leurs proches. 48h pour tenter de rattraper le temps perdu.

    « Pour pouvoir saisir quelque chose de profond de cette situation, sans me censurer ou chahuter l’autre pour qu’il me laisse filmer, je devais m’autoriser à écrire une fiction. Il ne s’agissait évidemment pas de faire une leçon sur la prison ou sur la réinsertion, mais de questionner et filmer ces corps jetés dans le réel lors d’une permission, sachant que ces personnes doivent rentrer dans leur cellule le lendemain. Je voulais que mon film ne soit ni un film dit « de prison » ni un polar carcéral à rebondissements, mais qu’il soit tourné vers le dehors, là où la prison n’est plus qu’un hors-champ, pour dessiner les contours d’un drame intimiste et familial, soumis à la loi de ce temps qui passe, et que l’on ne rattrape plus ».   
    Eve Duchemin

    DÉBAT animé par le GPSE

    Comment contrevenir à l’impact de l’incarcération sur les individus et leur entourage ?

    Une permission de sortie est un aménagement possible de la peine dans un parcours carcéral. Tout en maintenant ou rétablissant des relations avec son entourage, elles peuvent aussi révéler chez la personne détenue des difficultés ou des blessures résultant de sa mise à l’écart de la société. Pour prendre la mesure des questions qui se posent et en débattre, le GPSE (Groupe Prison Saint Etienne), des personnels des services pénitentiaires et des associations en charge de l’accompagnement de personnes sous main de justice témoigneront de la difficulté de cette mise en relation entre le « dedans » et le « dehors ».


  • Hommage à Robert Badinter à la Cinémathèque – mardi 7 mai 2024

    une rencontre à la cinémathèque de St Etienne le 7 mai

    14h30 : FILM « Les mauvais jours finiront » de Thomas Lacoste, documentaire, France , 2008, 2h01

    Au moment où déferle sur notre pays une vague liberticide sans précédent, où les orientations populistes et sécuritaires ne cessent de se durcir, où le droit des affaires se voit dépénalisé (…), Thomas Lacoste choisit de se saisir du quarantième anniversaire du Syndicat de la magistrature pour revenir sur l’enjeu majeur que constitue l’idée de justice et sur le lien étroit qui lie l’histoire politique, sociale et judiciaire française.

    17h : FILM « LE PULL OVER ROUGE » de Michel Drach, France, 1979, 2h

    avec Serge Avédikian, Roland Bertin, Michelle Marquais

    A Marseille en 1974, une fillette de 8 ans est enlevée par un inconnu. Très rapidement son corps est retrouvé et un jeune homme de 20 ans, Christian Ranucci, est arrêté. Après un interrogatoire musclé, le suspect passe aux aveux, avant de se rétracter.

    Pour en savoir plus : https://cinematheque.saint-etienne.fr


  • Les JNP en librairie !

    Pour cette édition 2023 des Journées Nationales Prison, en collaboration avec le GPSE, des librairies de la région stéphanoise proposeront une sélection de romans, de BD et d’essais pour découvrir ou mieux comprendre l’univers de la justice et de la prison.

    Retrouvez cette sélection d’ouvrages inédite du 20 au 25 novembre 2023 chez votre libraire :

    19 Rue Pierre Bérard
    42000  Saint-Étienne

    https://www.librairielunetlautre.fr

    4 rue Georges Teissier
    42000 Saint-Etienne – https://librairie-quartierlatin.fr/

    12 Rue de la République, 42350 La Talaudière

    https://www.bleuecommeuneorange.fr/


  • Podcast : « Travail en détention : préparer la sortie »

    France culture : extrait de la présentation de l’épisode 3/3
    du podcast « L’économie derrière les barreaux« 

    Chaque jour en France, 300 personnes sortent de prison. Mais, pour une grande partie d’entre elles, la liberté est de courte durée : 60% des personnes sortant de détention récidivent dans les 5 ans et 80% d’entre elles sont recondamnées à de la prison ferme.

    Pourtant, depuis les années 1980, la préparation de la réinsertion est une compétence attribuée aux prisons dans le but de limiter la récidive. Des acteurs institutionnels s’associent à des associations pour tenter de développer des programmes complets permettant de répondre aux multiples difficultés des détenus. Un grand nombre d’entre eux s’articulent autour du travail qui permet à la fois de faire face aux situations de précarité en fournissant des ressources et d’acquérir des compétences utiles à long terme.

    Le manque de moyens matériels et humains constitue cependant un frein au déploiement de telles politiques. Par ailleurs, dans le cas du travail en détention, le nombre de postes disponibles est non seulement largement inférieur à la demande (à peine 25% des détenus travaillent) mais la nature des tâches proposées ne présente qu’un intérêt faible pour le développement professionnel des détenus. Alors que le coût de la récidive est particulièrement élevé, investir dans des dispositifs de réinsertion par le travail semble donc particulièrement pertinent.

    Avant la détention, des publics déjà en marge de la société

    Avant leur détention, une grande partie des futurs détenus souffre déjà d’un manque d’insertion sociale, professionnelle et sanitaire. Par exemple, 90% des détenus ont un diplôme inférieur ou égal à un CAP. Un constat bien connu selon Benjamin Monnery : « il s’agit d’une population déjà très précarisée, c’est bien pour cela qu’on parle souvent d’insertion plus que de réinsertion de ce public-là, car il n’a pas été inséré professionnellement, socialement. Les problèmes d’emploi, de logement mais aussi sanitaires sont très importants« .

    Le travail en détention : aller au-delà de l’occupationnel

    La mauvaise coordination entre les collectivités territoriales, le manque de volonté des institutions et la surpopulation carcérale peuvent entraver la réussite des programmes de réinsertion par le travail. Par ailleurs, les tâches proposées doivent s’adapter aux compétences des détenus et s’inscrire dans une perspective de sortie. « Il y a un vrai enjeu de remobilisation, d’arriver à retravailler avec des gens en échec scolaire, pour lesquels avoir un niveau d’attention de deux heures derrière une table va être très compliqué. (…) Si on est juste sur de l’occupationnel, ça ne peut pas marcher : tout l’enjeu de l’axe travail / formation, c’est de préparer quelqu’un à un emploi, à une projection qui va être viable à l’extérieur« .

    Le podcast est accessible ici :

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-economie-de-la-prison

    Pour aller plus loin :


  • Ciné-débat au Méliès Saint-François

    dimanche 19 novembre 2023 à 17h

    Film LE PARADIS

    Le premier long-métrage du Belge Zeno Graton, ironiquement intitulé Le Paradis, se déroule dans un lieu a priori hostile aux relations sentimentales, mais où la question essentielle est celle de la liberté.  A partir d’une histoire banale, le film est un grand moment de poésie et d’amour, mais aussi un quasi documentaire sur le milieu carcéral des grands adolescents. Tout à fleur de peau. Désir de liberté.

    A travers l’évocation du parcours pénal de jeunes mineurs, le réalisateur décrit le fonctionnement de ce type de centre éducatif fermé, ainsi que le rôle et l’action des animateurs et éducateurs qui tentent de sauver l’avenir mal engagé de tous ces jeunes. 

    Le cadre de vie plutôt confortable d’un centre pour mineurs délinquants en Belgique contraste avec la rigueur des règles de l’institution, pas toujours bien acceptées.es jeunes sont-ils, comme le pense l’un d’eux, « des poissons pris dans la glace et qui attendent le dégel pour retrouver de la vigueur » ? Car on comprend que, sous la glace peuvent couver des feux qui provoquent de violentes réactions et contrarient des projets de vie.

    A l’issue de la projection, le GPSE et ses partenaires animeront un débat sur la réalité des CER (centres éducatifs renforcés) et des CEF (centres éducatifs fermés) en France et l’articulation entre la dimension éducative et la dimension pénale du parcours de ces jeunes.


  • Ciné-débat: Le Méliès Jean Jaurès le 9 mai à 20h30

    TEMPS MORT un film de Eve Duchemin

    Synopsis : Pour la première fois depuis longtemps, trois détenus se voient accorder une permission d’un weekend. 48h pour atterrir. 48h pour renouer avec leurs proches. 48h pour tenter de rattraper le temps perdu.

    « Pour pouvoir saisir quelque chose de profond de cette situation, sans me censurer ou chahuter l’autre pour qu’il me laisse filmer, je devais m’autoriser à écrire une fiction. Il ne s’agissait évidemment pas de faire une leçon sur la prison ou sur la réinsertion, mais de questionner et filmer ces corps jetés dans le réel lors d’une permission, sachant que ces personnes doivent rentrer dans leur cellule le lendemain. Je voulais que mon film ne soit ni un film dit « de prison » ni un polar carcéral à rebondissements, mais qu’il soit tourné vers le dehors, là où la prison n’est plus qu’un hors-champ, pour dessiner les contours d’un drame intimiste et familial, soumis à la loi de ce temps qui passe, et que l’on ne rattrape plus ».   
    Eve Duchemin

    DÉBAT animé par le GPSE

    Comment contrevenir à l’impact de l’incarcération sur les individus et leur entourage ?

    Une permission de sortie est un aménagement possible de la peine dans un parcours carcéral. Tout en maintenant ou rétablissant des relations avec son entourage, elles peuvent aussi révéler chez la personne détenue des difficultés ou des blessures résultant de sa mise à l’écart de la société. Pour prendre la mesure des questions qui se posent et en débattre, le GPSE (Groupe Prison Saint Etienne), des personnels des services pénitentiaires et des associations en charge de l’accompagnement de personnes sous main de justice témoigneront de la difficulté de cette mise en relation entre le « dedans » et le « dehors ».


  • Hommage à Robert Badinter à la Cinémathèque – mardi 7 mai 2024

    une rencontre à la cinémathèque de St Etienne le 7 mai

    14h30 : FILM « Les mauvais jours finiront » de Thomas Lacoste, documentaire, France , 2008, 2h01

    Au moment où déferle sur notre pays une vague liberticide sans précédent, où les orientations populistes et sécuritaires ne cessent de se durcir, où le droit des affaires se voit dépénalisé (…), Thomas Lacoste choisit de se saisir du quarantième anniversaire du Syndicat de la magistrature pour revenir sur l’enjeu majeur que constitue l’idée de justice et sur le lien étroit qui lie l’histoire politique, sociale et judiciaire française.

    17h : FILM « LE PULL OVER ROUGE » de Michel Drach, France, 1979, 2h

    avec Serge Avédikian, Roland Bertin, Michelle Marquais

    A Marseille en 1974, une fillette de 8 ans est enlevée par un inconnu. Très rapidement son corps est retrouvé et un jeune homme de 20 ans, Christian Ranucci, est arrêté. Après un interrogatoire musclé, le suspect passe aux aveux, avant de se rétracter.

    Pour en savoir plus : https://cinematheque.saint-etienne.fr


  • Les JNP en librairie !

    Pour cette édition 2023 des Journées Nationales Prison, en collaboration avec le GPSE, des librairies de la région stéphanoise proposeront une sélection de romans, de BD et d’essais pour découvrir ou mieux comprendre l’univers de la justice et de la prison.

    Retrouvez cette sélection d’ouvrages inédite du 20 au 25 novembre 2023 chez votre libraire :

    19 Rue Pierre Bérard
    42000  Saint-Étienne

    https://www.librairielunetlautre.fr

    4 rue Georges Teissier
    42000 Saint-Etienne – https://librairie-quartierlatin.fr/

    12 Rue de la République, 42350 La Talaudière

    https://www.bleuecommeuneorange.fr/


  • Podcast : « Travail en détention : préparer la sortie »

    France culture : extrait de la présentation de l’épisode 3/3
    du podcast « L’économie derrière les barreaux« 

    Chaque jour en France, 300 personnes sortent de prison. Mais, pour une grande partie d’entre elles, la liberté est de courte durée : 60% des personnes sortant de détention récidivent dans les 5 ans et 80% d’entre elles sont recondamnées à de la prison ferme.

    Pourtant, depuis les années 1980, la préparation de la réinsertion est une compétence attribuée aux prisons dans le but de limiter la récidive. Des acteurs institutionnels s’associent à des associations pour tenter de développer des programmes complets permettant de répondre aux multiples difficultés des détenus. Un grand nombre d’entre eux s’articulent autour du travail qui permet à la fois de faire face aux situations de précarité en fournissant des ressources et d’acquérir des compétences utiles à long terme.

    Le manque de moyens matériels et humains constitue cependant un frein au déploiement de telles politiques. Par ailleurs, dans le cas du travail en détention, le nombre de postes disponibles est non seulement largement inférieur à la demande (à peine 25% des détenus travaillent) mais la nature des tâches proposées ne présente qu’un intérêt faible pour le développement professionnel des détenus. Alors que le coût de la récidive est particulièrement élevé, investir dans des dispositifs de réinsertion par le travail semble donc particulièrement pertinent.

    Avant la détention, des publics déjà en marge de la société

    Avant leur détention, une grande partie des futurs détenus souffre déjà d’un manque d’insertion sociale, professionnelle et sanitaire. Par exemple, 90% des détenus ont un diplôme inférieur ou égal à un CAP. Un constat bien connu selon Benjamin Monnery : « il s’agit d’une population déjà très précarisée, c’est bien pour cela qu’on parle souvent d’insertion plus que de réinsertion de ce public-là, car il n’a pas été inséré professionnellement, socialement. Les problèmes d’emploi, de logement mais aussi sanitaires sont très importants« .

    Le travail en détention : aller au-delà de l’occupationnel

    La mauvaise coordination entre les collectivités territoriales, le manque de volonté des institutions et la surpopulation carcérale peuvent entraver la réussite des programmes de réinsertion par le travail. Par ailleurs, les tâches proposées doivent s’adapter aux compétences des détenus et s’inscrire dans une perspective de sortie. « Il y a un vrai enjeu de remobilisation, d’arriver à retravailler avec des gens en échec scolaire, pour lesquels avoir un niveau d’attention de deux heures derrière une table va être très compliqué. (…) Si on est juste sur de l’occupationnel, ça ne peut pas marcher : tout l’enjeu de l’axe travail / formation, c’est de préparer quelqu’un à un emploi, à une projection qui va être viable à l’extérieur« .

    Le podcast est accessible ici :

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-economie-de-la-prison

    Pour aller plus loin :


  • Ciné-débat au Méliès Saint-François

    dimanche 19 novembre 2023 à 17h

    Film LE PARADIS

    Le premier long-métrage du Belge Zeno Graton, ironiquement intitulé Le Paradis, se déroule dans un lieu a priori hostile aux relations sentimentales, mais où la question essentielle est celle de la liberté.  A partir d’une histoire banale, le film est un grand moment de poésie et d’amour, mais aussi un quasi documentaire sur le milieu carcéral des grands adolescents. Tout à fleur de peau. Désir de liberté.

    A travers l’évocation du parcours pénal de jeunes mineurs, le réalisateur décrit le fonctionnement de ce type de centre éducatif fermé, ainsi que le rôle et l’action des animateurs et éducateurs qui tentent de sauver l’avenir mal engagé de tous ces jeunes. 

    Le cadre de vie plutôt confortable d’un centre pour mineurs délinquants en Belgique contraste avec la rigueur des règles de l’institution, pas toujours bien acceptées.es jeunes sont-ils, comme le pense l’un d’eux, « des poissons pris dans la glace et qui attendent le dégel pour retrouver de la vigueur » ? Car on comprend que, sous la glace peuvent couver des feux qui provoquent de violentes réactions et contrarient des projets de vie.

    A l’issue de la projection, le GPSE et ses partenaires animeront un débat sur la réalité des CER (centres éducatifs renforcés) et des CEF (centres éducatifs fermés) en France et l’articulation entre la dimension éducative et la dimension pénale du parcours de ces jeunes.


  • Ciné-débat: Le Méliès Jean Jaurès le 9 mai à 20h30

    TEMPS MORT un film de Eve Duchemin

    Synopsis : Pour la première fois depuis longtemps, trois détenus se voient accorder une permission d’un weekend. 48h pour atterrir. 48h pour renouer avec leurs proches. 48h pour tenter de rattraper le temps perdu.

    « Pour pouvoir saisir quelque chose de profond de cette situation, sans me censurer ou chahuter l’autre pour qu’il me laisse filmer, je devais m’autoriser à écrire une fiction. Il ne s’agissait évidemment pas de faire une leçon sur la prison ou sur la réinsertion, mais de questionner et filmer ces corps jetés dans le réel lors d’une permission, sachant que ces personnes doivent rentrer dans leur cellule le lendemain. Je voulais que mon film ne soit ni un film dit « de prison » ni un polar carcéral à rebondissements, mais qu’il soit tourné vers le dehors, là où la prison n’est plus qu’un hors-champ, pour dessiner les contours d’un drame intimiste et familial, soumis à la loi de ce temps qui passe, et que l’on ne rattrape plus ».   
    Eve Duchemin

    DÉBAT animé par le GPSE

    Comment contrevenir à l’impact de l’incarcération sur les individus et leur entourage ?

    Une permission de sortie est un aménagement possible de la peine dans un parcours carcéral. Tout en maintenant ou rétablissant des relations avec son entourage, elles peuvent aussi révéler chez la personne détenue des difficultés ou des blessures résultant de sa mise à l’écart de la société. Pour prendre la mesure des questions qui se posent et en débattre, le GPSE (Groupe Prison Saint Etienne), des personnels des services pénitentiaires et des associations en charge de l’accompagnement de personnes sous main de justice témoigneront de la difficulté de cette mise en relation entre le « dedans » et le « dehors ».


  • Hommage à Robert Badinter à la Cinémathèque – mardi 7 mai 2024

    une rencontre à la cinémathèque de St Etienne le 7 mai

    14h30 : FILM « Les mauvais jours finiront » de Thomas Lacoste, documentaire, France , 2008, 2h01

    Au moment où déferle sur notre pays une vague liberticide sans précédent, où les orientations populistes et sécuritaires ne cessent de se durcir, où le droit des affaires se voit dépénalisé (…), Thomas Lacoste choisit de se saisir du quarantième anniversaire du Syndicat de la magistrature pour revenir sur l’enjeu majeur que constitue l’idée de justice et sur le lien étroit qui lie l’histoire politique, sociale et judiciaire française.

    17h : FILM « LE PULL OVER ROUGE » de Michel Drach, France, 1979, 2h

    avec Serge Avédikian, Roland Bertin, Michelle Marquais

    A Marseille en 1974, une fillette de 8 ans est enlevée par un inconnu. Très rapidement son corps est retrouvé et un jeune homme de 20 ans, Christian Ranucci, est arrêté. Après un interrogatoire musclé, le suspect passe aux aveux, avant de se rétracter.

    Pour en savoir plus : https://cinematheque.saint-etienne.fr


  • Les JNP en librairie !

    Pour cette édition 2023 des Journées Nationales Prison, en collaboration avec le GPSE, des librairies de la région stéphanoise proposeront une sélection de romans, de BD et d’essais pour découvrir ou mieux comprendre l’univers de la justice et de la prison.

    Retrouvez cette sélection d’ouvrages inédite du 20 au 25 novembre 2023 chez votre libraire :

    19 Rue Pierre Bérard
    42000  Saint-Étienne

    https://www.librairielunetlautre.fr

    4 rue Georges Teissier
    42000 Saint-Etienne – https://librairie-quartierlatin.fr/

    12 Rue de la République, 42350 La Talaudière

    https://www.bleuecommeuneorange.fr/


  • Podcast : « Travail en détention : préparer la sortie »

    France culture : extrait de la présentation de l’épisode 3/3
    du podcast « L’économie derrière les barreaux« 

    Chaque jour en France, 300 personnes sortent de prison. Mais, pour une grande partie d’entre elles, la liberté est de courte durée : 60% des personnes sortant de détention récidivent dans les 5 ans et 80% d’entre elles sont recondamnées à de la prison ferme.

    Pourtant, depuis les années 1980, la préparation de la réinsertion est une compétence attribuée aux prisons dans le but de limiter la récidive. Des acteurs institutionnels s’associent à des associations pour tenter de développer des programmes complets permettant de répondre aux multiples difficultés des détenus. Un grand nombre d’entre eux s’articulent autour du travail qui permet à la fois de faire face aux situations de précarité en fournissant des ressources et d’acquérir des compétences utiles à long terme.

    Le manque de moyens matériels et humains constitue cependant un frein au déploiement de telles politiques. Par ailleurs, dans le cas du travail en détention, le nombre de postes disponibles est non seulement largement inférieur à la demande (à peine 25% des détenus travaillent) mais la nature des tâches proposées ne présente qu’un intérêt faible pour le développement professionnel des détenus. Alors que le coût de la récidive est particulièrement élevé, investir dans des dispositifs de réinsertion par le travail semble donc particulièrement pertinent.

    Avant la détention, des publics déjà en marge de la société

    Avant leur détention, une grande partie des futurs détenus souffre déjà d’un manque d’insertion sociale, professionnelle et sanitaire. Par exemple, 90% des détenus ont un diplôme inférieur ou égal à un CAP. Un constat bien connu selon Benjamin Monnery : « il s’agit d’une population déjà très précarisée, c’est bien pour cela qu’on parle souvent d’insertion plus que de réinsertion de ce public-là, car il n’a pas été inséré professionnellement, socialement. Les problèmes d’emploi, de logement mais aussi sanitaires sont très importants« .

    Le travail en détention : aller au-delà de l’occupationnel

    La mauvaise coordination entre les collectivités territoriales, le manque de volonté des institutions et la surpopulation carcérale peuvent entraver la réussite des programmes de réinsertion par le travail. Par ailleurs, les tâches proposées doivent s’adapter aux compétences des détenus et s’inscrire dans une perspective de sortie. « Il y a un vrai enjeu de remobilisation, d’arriver à retravailler avec des gens en échec scolaire, pour lesquels avoir un niveau d’attention de deux heures derrière une table va être très compliqué. (…) Si on est juste sur de l’occupationnel, ça ne peut pas marcher : tout l’enjeu de l’axe travail / formation, c’est de préparer quelqu’un à un emploi, à une projection qui va être viable à l’extérieur« .

    Le podcast est accessible ici :

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-economie-de-la-prison

    Pour aller plus loin :


  • Ciné-débat au Méliès Saint-François

    dimanche 19 novembre 2023 à 17h

    Film LE PARADIS

    Le premier long-métrage du Belge Zeno Graton, ironiquement intitulé Le Paradis, se déroule dans un lieu a priori hostile aux relations sentimentales, mais où la question essentielle est celle de la liberté.  A partir d’une histoire banale, le film est un grand moment de poésie et d’amour, mais aussi un quasi documentaire sur le milieu carcéral des grands adolescents. Tout à fleur de peau. Désir de liberté.

    A travers l’évocation du parcours pénal de jeunes mineurs, le réalisateur décrit le fonctionnement de ce type de centre éducatif fermé, ainsi que le rôle et l’action des animateurs et éducateurs qui tentent de sauver l’avenir mal engagé de tous ces jeunes. 

    Le cadre de vie plutôt confortable d’un centre pour mineurs délinquants en Belgique contraste avec la rigueur des règles de l’institution, pas toujours bien acceptées.es jeunes sont-ils, comme le pense l’un d’eux, « des poissons pris dans la glace et qui attendent le dégel pour retrouver de la vigueur » ? Car on comprend que, sous la glace peuvent couver des feux qui provoquent de violentes réactions et contrarient des projets de vie.

    A l’issue de la projection, le GPSE et ses partenaires animeront un débat sur la réalité des CER (centres éducatifs renforcés) et des CEF (centres éducatifs fermés) en France et l’articulation entre la dimension éducative et la dimension pénale du parcours de ces jeunes.


  • Ciné-débat: Le Méliès Jean Jaurès le 9 mai à 20h30

    TEMPS MORT un film de Eve Duchemin

    Synopsis : Pour la première fois depuis longtemps, trois détenus se voient accorder une permission d’un weekend. 48h pour atterrir. 48h pour renouer avec leurs proches. 48h pour tenter de rattraper le temps perdu.

    « Pour pouvoir saisir quelque chose de profond de cette situation, sans me censurer ou chahuter l’autre pour qu’il me laisse filmer, je devais m’autoriser à écrire une fiction. Il ne s’agissait évidemment pas de faire une leçon sur la prison ou sur la réinsertion, mais de questionner et filmer ces corps jetés dans le réel lors d’une permission, sachant que ces personnes doivent rentrer dans leur cellule le lendemain. Je voulais que mon film ne soit ni un film dit « de prison » ni un polar carcéral à rebondissements, mais qu’il soit tourné vers le dehors, là où la prison n’est plus qu’un hors-champ, pour dessiner les contours d’un drame intimiste et familial, soumis à la loi de ce temps qui passe, et que l’on ne rattrape plus ».   
    Eve Duchemin

    DÉBAT animé par le GPSE

    Comment contrevenir à l’impact de l’incarcération sur les individus et leur entourage ?

    Une permission de sortie est un aménagement possible de la peine dans un parcours carcéral. Tout en maintenant ou rétablissant des relations avec son entourage, elles peuvent aussi révéler chez la personne détenue des difficultés ou des blessures résultant de sa mise à l’écart de la société. Pour prendre la mesure des questions qui se posent et en débattre, le GPSE (Groupe Prison Saint Etienne), des personnels des services pénitentiaires et des associations en charge de l’accompagnement de personnes sous main de justice témoigneront de la difficulté de cette mise en relation entre le « dedans » et le « dehors ».


  • Hommage à Robert Badinter à la Cinémathèque – mardi 7 mai 2024

    une rencontre à la cinémathèque de St Etienne le 7 mai

    14h30 : FILM « Les mauvais jours finiront » de Thomas Lacoste, documentaire, France , 2008, 2h01

    Au moment où déferle sur notre pays une vague liberticide sans précédent, où les orientations populistes et sécuritaires ne cessent de se durcir, où le droit des affaires se voit dépénalisé (…), Thomas Lacoste choisit de se saisir du quarantième anniversaire du Syndicat de la magistrature pour revenir sur l’enjeu majeur que constitue l’idée de justice et sur le lien étroit qui lie l’histoire politique, sociale et judiciaire française.

    17h : FILM « LE PULL OVER ROUGE » de Michel Drach, France, 1979, 2h

    avec Serge Avédikian, Roland Bertin, Michelle Marquais

    A Marseille en 1974, une fillette de 8 ans est enlevée par un inconnu. Très rapidement son corps est retrouvé et un jeune homme de 20 ans, Christian Ranucci, est arrêté. Après un interrogatoire musclé, le suspect passe aux aveux, avant de se rétracter.

    Pour en savoir plus : https://cinematheque.saint-etienne.fr


  • Les JNP en librairie !

    Pour cette édition 2023 des Journées Nationales Prison, en collaboration avec le GPSE, des librairies de la région stéphanoise proposeront une sélection de romans, de BD et d’essais pour découvrir ou mieux comprendre l’univers de la justice et de la prison.

    Retrouvez cette sélection d’ouvrages inédite du 20 au 25 novembre 2023 chez votre libraire :

    19 Rue Pierre Bérard
    42000  Saint-Étienne

    https://www.librairielunetlautre.fr

    4 rue Georges Teissier
    42000 Saint-Etienne – https://librairie-quartierlatin.fr/

    12 Rue de la République, 42350 La Talaudière

    https://www.bleuecommeuneorange.fr/


  • Podcast : « Travail en détention : préparer la sortie »

    France culture : extrait de la présentation de l’épisode 3/3
    du podcast « L’économie derrière les barreaux« 

    Chaque jour en France, 300 personnes sortent de prison. Mais, pour une grande partie d’entre elles, la liberté est de courte durée : 60% des personnes sortant de détention récidivent dans les 5 ans et 80% d’entre elles sont recondamnées à de la prison ferme.

    Pourtant, depuis les années 1980, la préparation de la réinsertion est une compétence attribuée aux prisons dans le but de limiter la récidive. Des acteurs institutionnels s’associent à des associations pour tenter de développer des programmes complets permettant de répondre aux multiples difficultés des détenus. Un grand nombre d’entre eux s’articulent autour du travail qui permet à la fois de faire face aux situations de précarité en fournissant des ressources et d’acquérir des compétences utiles à long terme.

    Le manque de moyens matériels et humains constitue cependant un frein au déploiement de telles politiques. Par ailleurs, dans le cas du travail en détention, le nombre de postes disponibles est non seulement largement inférieur à la demande (à peine 25% des détenus travaillent) mais la nature des tâches proposées ne présente qu’un intérêt faible pour le développement professionnel des détenus. Alors que le coût de la récidive est particulièrement élevé, investir dans des dispositifs de réinsertion par le travail semble donc particulièrement pertinent.

    Avant la détention, des publics déjà en marge de la société

    Avant leur détention, une grande partie des futurs détenus souffre déjà d’un manque d’insertion sociale, professionnelle et sanitaire. Par exemple, 90% des détenus ont un diplôme inférieur ou égal à un CAP. Un constat bien connu selon Benjamin Monnery : « il s’agit d’une population déjà très précarisée, c’est bien pour cela qu’on parle souvent d’insertion plus que de réinsertion de ce public-là, car il n’a pas été inséré professionnellement, socialement. Les problèmes d’emploi, de logement mais aussi sanitaires sont très importants« .

    Le travail en détention : aller au-delà de l’occupationnel

    La mauvaise coordination entre les collectivités territoriales, le manque de volonté des institutions et la surpopulation carcérale peuvent entraver la réussite des programmes de réinsertion par le travail. Par ailleurs, les tâches proposées doivent s’adapter aux compétences des détenus et s’inscrire dans une perspective de sortie. « Il y a un vrai enjeu de remobilisation, d’arriver à retravailler avec des gens en échec scolaire, pour lesquels avoir un niveau d’attention de deux heures derrière une table va être très compliqué. (…) Si on est juste sur de l’occupationnel, ça ne peut pas marcher : tout l’enjeu de l’axe travail / formation, c’est de préparer quelqu’un à un emploi, à une projection qui va être viable à l’extérieur« .

    Le podcast est accessible ici :

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-economie-de-la-prison

    Pour aller plus loin :


  • Ciné-débat au Méliès Saint-François

    dimanche 19 novembre 2023 à 17h

    Film LE PARADIS

    Le premier long-métrage du Belge Zeno Graton, ironiquement intitulé Le Paradis, se déroule dans un lieu a priori hostile aux relations sentimentales, mais où la question essentielle est celle de la liberté.  A partir d’une histoire banale, le film est un grand moment de poésie et d’amour, mais aussi un quasi documentaire sur le milieu carcéral des grands adolescents. Tout à fleur de peau. Désir de liberté.

    A travers l’évocation du parcours pénal de jeunes mineurs, le réalisateur décrit le fonctionnement de ce type de centre éducatif fermé, ainsi que le rôle et l’action des animateurs et éducateurs qui tentent de sauver l’avenir mal engagé de tous ces jeunes. 

    Le cadre de vie plutôt confortable d’un centre pour mineurs délinquants en Belgique contraste avec la rigueur des règles de l’institution, pas toujours bien acceptées.es jeunes sont-ils, comme le pense l’un d’eux, « des poissons pris dans la glace et qui attendent le dégel pour retrouver de la vigueur » ? Car on comprend que, sous la glace peuvent couver des feux qui provoquent de violentes réactions et contrarient des projets de vie.

    A l’issue de la projection, le GPSE et ses partenaires animeront un débat sur la réalité des CER (centres éducatifs renforcés) et des CEF (centres éducatifs fermés) en France et l’articulation entre la dimension éducative et la dimension pénale du parcours de ces jeunes.


  • Ciné-débat: Le Méliès Jean Jaurès le 9 mai à 20h30

    TEMPS MORT un film de Eve Duchemin

    Synopsis : Pour la première fois depuis longtemps, trois détenus se voient accorder une permission d’un weekend. 48h pour atterrir. 48h pour renouer avec leurs proches. 48h pour tenter de rattraper le temps perdu.

    « Pour pouvoir saisir quelque chose de profond de cette situation, sans me censurer ou chahuter l’autre pour qu’il me laisse filmer, je devais m’autoriser à écrire une fiction. Il ne s’agissait évidemment pas de faire une leçon sur la prison ou sur la réinsertion, mais de questionner et filmer ces corps jetés dans le réel lors d’une permission, sachant que ces personnes doivent rentrer dans leur cellule le lendemain. Je voulais que mon film ne soit ni un film dit « de prison » ni un polar carcéral à rebondissements, mais qu’il soit tourné vers le dehors, là où la prison n’est plus qu’un hors-champ, pour dessiner les contours d’un drame intimiste et familial, soumis à la loi de ce temps qui passe, et que l’on ne rattrape plus ».   
    Eve Duchemin

    DÉBAT animé par le GPSE

    Comment contrevenir à l’impact de l’incarcération sur les individus et leur entourage ?

    Une permission de sortie est un aménagement possible de la peine dans un parcours carcéral. Tout en maintenant ou rétablissant des relations avec son entourage, elles peuvent aussi révéler chez la personne détenue des difficultés ou des blessures résultant de sa mise à l’écart de la société. Pour prendre la mesure des questions qui se posent et en débattre, le GPSE (Groupe Prison Saint Etienne), des personnels des services pénitentiaires et des associations en charge de l’accompagnement de personnes sous main de justice témoigneront de la difficulté de cette mise en relation entre le « dedans » et le « dehors ».