Actualité Pôle information du public

  • Journées Nationales Prison 2024 : Ciné-débat autour du film « SONS »

    Comme chaque année, le groupe national de concertation prison (GNCP), qui rassemble les principales associations intervenant sur le champ pénitentiaire, définit une thématique. Cette année, le thème retenu est : la prison, une peine familiale.

    A Saint Etienne, le GPSE a choisi de marquer cette semaine par un débat à la suite de la projection du film de Gustav Möller « Sons ».

    Cette soirée ciné-débat aura lieu au cinéma Le Méliès St François (Saint-Etienne) le lundi 25 novembre 2024 à 19H.

    « SONS » du réalisateur danois Gustav Möllersorti en 2024 avec Sidse Babett Knudsen

    Le film se déroule presque entièrement entre les murs d’une prison et l’atmosphère y est oppressante. Elle devient même de plus en plus sombre et violente au fil de l’intrigue. Avec le choix du cadrage serré, presque étouffant, Sons dépeint sans concession la violence du système carcéral et brouille la morale.

    L’histoire d’une violente douleur

    Sons raconte la douleur d’une femme, à la fois surveillante et mère d’un fils qui a connu la prison. C’est une gardienne en apparence modèle, bienveillante et professionnelle envers les détenus dont elle a la garde. Jusqu’au jour où elle se retrouve face à celui qui a assassiné son fils et qui se révèle être un jeune détenu particulièrement dangereux. Sa douleur va alors se transformer en vengeance, quitte à transgresser les règles en place et à dépasser la ligne rouge…

    Pour interroger le spectateur
    Le spectateur se retrouve parachuté entre les murs d’une prison, au plus près des personnages. La séquence tendue de déjeuner entre la surveillante, le jeune détenu et la mère de ce dernier, cristallise l’incapacité à communiquer des différents personnages et l’enfouissement de leurs souffrances sans parvenir à se libérer du passé. Les rôles s’inversent régulièrement : matonne, prisonnier, victime, bourreau…

    Le film tend un miroir à la société pour lui poser la question du regard qu’elle porte sur cette institution.

    Il parle de femmes qui sont prisonnières elles-mêmes de leur souffrance ; la vengeance et le pardon sont deux possibilités qui s’offrent à elles ; or le film ne cherche pas à trancher sur ce qui est juste ou pas, mais interroge le public.

    Au plaisir de vous y retrouver !


  • Le GPSE sur RCF

    Lundi 19 septembre 2024, Jean-Noël Thomas, président du GPSE, était l’invité de l’émission « La demi-heure de l’info » sur RCF Saint-Etienne.

    Il a longuement présenté l’association et ses missions, et annoncé la prochaine soirée Courts-Métrages organisée par le GPSE à la Cinémathèque mardi 24 septembre 2024.

    A écouter en replay ici : https://www.rcf.fr/actualite/la-demiheure-de-linfo-rcf-saintetienne/embed?episodeId=513453


  • Soirée Courts-Métrages : « Dedans-dehors, regards croisés sur la prison »

    Une soirée animée par le GPSE à la Cinémathèque de Saint-Etienne, avec le soutien du SPIP Loire

    MARDI 24 SEPTEMBRE 2024 à 19H

    Une projection de 4 courts-métrages abordant différents thèmes autour de la prison vous sera proposée avant un débat avec les membres du GPSE et tous ses partenaires.


  • Hommage à Robert Badinter à la Cinémathèque – mardi 7 mai 2024

    une rencontre à la cinémathèque de St Etienne le 7 mai

    14h30 : FILM « Les mauvais jours finiront » de Thomas Lacoste, documentaire, France , 2008, 2h01

    Au moment où déferle sur notre pays une vague liberticide sans précédent, où les orientations populistes et sécuritaires ne cessent de se durcir, où le droit des affaires se voit dépénalisé (…), Thomas Lacoste choisit de se saisir du quarantième anniversaire du Syndicat de la magistrature pour revenir sur l’enjeu majeur que constitue l’idée de justice et sur le lien étroit qui lie l’histoire politique, sociale et judiciaire française.

    17h : FILM « LE PULL OVER ROUGE » de Michel Drach, France, 1979, 2h

    avec Serge Avédikian, Roland Bertin, Michelle Marquais

    A Marseille en 1974, une fillette de 8 ans est enlevée par un inconnu. Très rapidement son corps est retrouvé et un jeune homme de 20 ans, Christian Ranucci, est arrêté. Après un interrogatoire musclé, le suspect passe aux aveux, avant de se rétracter.

    Pour en savoir plus : https://cinematheque.saint-etienne.fr


  • Podcast : « Travail en détention : préparer la sortie »

    France culture : extrait de la présentation de l’épisode 3/3
    du podcast « L’économie derrière les barreaux« 

    Chaque jour en France, 300 personnes sortent de prison. Mais, pour une grande partie d’entre elles, la liberté est de courte durée : 60% des personnes sortant de détention récidivent dans les 5 ans et 80% d’entre elles sont recondamnées à de la prison ferme.

    Pourtant, depuis les années 1980, la préparation de la réinsertion est une compétence attribuée aux prisons dans le but de limiter la récidive. Des acteurs institutionnels s’associent à des associations pour tenter de développer des programmes complets permettant de répondre aux multiples difficultés des détenus. Un grand nombre d’entre eux s’articulent autour du travail qui permet à la fois de faire face aux situations de précarité en fournissant des ressources et d’acquérir des compétences utiles à long terme.

    Le manque de moyens matériels et humains constitue cependant un frein au déploiement de telles politiques. Par ailleurs, dans le cas du travail en détention, le nombre de postes disponibles est non seulement largement inférieur à la demande (à peine 25% des détenus travaillent) mais la nature des tâches proposées ne présente qu’un intérêt faible pour le développement professionnel des détenus. Alors que le coût de la récidive est particulièrement élevé, investir dans des dispositifs de réinsertion par le travail semble donc particulièrement pertinent.

    Avant la détention, des publics déjà en marge de la société

    Avant leur détention, une grande partie des futurs détenus souffre déjà d’un manque d’insertion sociale, professionnelle et sanitaire. Par exemple, 90% des détenus ont un diplôme inférieur ou égal à un CAP. Un constat bien connu selon Benjamin Monnery : « il s’agit d’une population déjà très précarisée, c’est bien pour cela qu’on parle souvent d’insertion plus que de réinsertion de ce public-là, car il n’a pas été inséré professionnellement, socialement. Les problèmes d’emploi, de logement mais aussi sanitaires sont très importants« .

    Le travail en détention : aller au-delà de l’occupationnel

    La mauvaise coordination entre les collectivités territoriales, le manque de volonté des institutions et la surpopulation carcérale peuvent entraver la réussite des programmes de réinsertion par le travail. Par ailleurs, les tâches proposées doivent s’adapter aux compétences des détenus et s’inscrire dans une perspective de sortie. « Il y a un vrai enjeu de remobilisation, d’arriver à retravailler avec des gens en échec scolaire, pour lesquels avoir un niveau d’attention de deux heures derrière une table va être très compliqué. (…) Si on est juste sur de l’occupationnel, ça ne peut pas marcher : tout l’enjeu de l’axe travail / formation, c’est de préparer quelqu’un à un emploi, à une projection qui va être viable à l’extérieur« .

    Le podcast est accessible ici :

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-economie-de-la-prison

    Pour aller plus loin :


  • Ciné-débat au Méliès Saint-François

    dimanche 19 novembre 2023 à 17h

    Film LE PARADIS

    Le premier long-métrage du Belge Zeno Graton, ironiquement intitulé Le Paradis, se déroule dans un lieu a priori hostile aux relations sentimentales, mais où la question essentielle est celle de la liberté.  A partir d’une histoire banale, le film est un grand moment de poésie et d’amour, mais aussi un quasi documentaire sur le milieu carcéral des grands adolescents. Tout à fleur de peau. Désir de liberté.

    A travers l’évocation du parcours pénal de jeunes mineurs, le réalisateur décrit le fonctionnement de ce type de centre éducatif fermé, ainsi que le rôle et l’action des animateurs et éducateurs qui tentent de sauver l’avenir mal engagé de tous ces jeunes. 

    Le cadre de vie plutôt confortable d’un centre pour mineurs délinquants en Belgique contraste avec la rigueur des règles de l’institution, pas toujours bien acceptées.es jeunes sont-ils, comme le pense l’un d’eux, « des poissons pris dans la glace et qui attendent le dégel pour retrouver de la vigueur » ? Car on comprend que, sous la glace peuvent couver des feux qui provoquent de violentes réactions et contrarient des projets de vie.

    A l’issue de la projection, le GPSE et ses partenaires animeront un débat sur la réalité des CER (centres éducatifs renforcés) et des CEF (centres éducatifs fermés) en France et l’articulation entre la dimension éducative et la dimension pénale du parcours de ces jeunes.


  • Ciné-débat: Le Méliès Jean Jaurès le 9 mai à 20h30

    TEMPS MORT un film de Eve Duchemin

    Synopsis : Pour la première fois depuis longtemps, trois détenus se voient accorder une permission d’un weekend. 48h pour atterrir. 48h pour renouer avec leurs proches. 48h pour tenter de rattraper le temps perdu.

    « Pour pouvoir saisir quelque chose de profond de cette situation, sans me censurer ou chahuter l’autre pour qu’il me laisse filmer, je devais m’autoriser à écrire une fiction. Il ne s’agissait évidemment pas de faire une leçon sur la prison ou sur la réinsertion, mais de questionner et filmer ces corps jetés dans le réel lors d’une permission, sachant que ces personnes doivent rentrer dans leur cellule le lendemain. Je voulais que mon film ne soit ni un film dit « de prison » ni un polar carcéral à rebondissements, mais qu’il soit tourné vers le dehors, là où la prison n’est plus qu’un hors-champ, pour dessiner les contours d’un drame intimiste et familial, soumis à la loi de ce temps qui passe, et que l’on ne rattrape plus ».   
    Eve Duchemin

    DÉBAT animé par le GPSE

    Comment contrevenir à l’impact de l’incarcération sur les individus et leur entourage ?

    Une permission de sortie est un aménagement possible de la peine dans un parcours carcéral. Tout en maintenant ou rétablissant des relations avec son entourage, elles peuvent aussi révéler chez la personne détenue des difficultés ou des blessures résultant de sa mise à l’écart de la société. Pour prendre la mesure des questions qui se posent et en débattre, le GPSE (Groupe Prison Saint Etienne), des personnels des services pénitentiaires et des associations en charge de l’accompagnement de personnes sous main de justice témoigneront de la difficulté de cette mise en relation entre le « dedans » et le « dehors ».


  • Compte-rendu du ciné-débat sur la justice restaurative

    Le public était nombreux jeudi 6 avril dernier au cinéma Le Méliès Jean Jaurès pour assister à la projection du film « Je verrai toujours vos visages » de Jeanne Herry, projection suivie d’un débat animé par le GPSE avec la participation de plusieurs partenaires.

    Parmi eux, des membres de la PJJ de Saint-Etienne (dont Mme Seigniez, directrice territoriale de la PJJ Loire et la directrice adjointe), du SPIP de Roanne (Mme De Larivière, DPIP et Mme Burnol, CPIP) et du SPIP de Saint-Etienne (Mmes Coupat et Dupuis, CPIP).

    D’abord, le film a semble-t-il beaucoup plu, par son réalisme, sa justesse, sa délicatesse mais aussi par les émotions et la sensibilité qu’il dégage, le jeu de ses acteurs. Ce récit choral fait l’éloge du collectif, évoque la résilience, et permet de faire découvrir un dispositif méconnu mais réparateur, rendant au passage hommage aux hommes et femmes (professionnels et bénévoles) qui s’attellent à son bon fonctionnement.

    Ensuite, après une courte introduction, Jean-Noël Thomas, président du GPSE, a lancé le débat ; chacun des partenaires a pu présenter ses missions et actions en lien avec la justice restaurative. Les questions du public et les témoignages ont permis de rendre compréhensible l’engagement des équipes présentes à promouvoir et progresser en justice restaurative au-delà des missions affectées aux CPIP. Les éducateurs de la PJJ en début de projet, ont exprimé leurs attentes face à des collègues du SPIP plus en avance dans ces démarches de justice restaurative. Tous se sont rejoints sur leur volonté, leur motivation à continuer à se former, à promouvoir et mettre en œuvre de tels dispositifs.

    Les partenaires associatifs, les SPIP et les services de la PJJ ont ainsi pu croiser les regards et les pratiques en cours ou à venir en matière de Justice Restaurative.

    Enfin, le GPSE renouvelle ses remerciements à tous les participants (public et intervenants professionnels) pour leur présence, leur mobilisation, leurs témoignages et leur intérêt porté à la justice restaurative.

    A bientôt pour de nouveaux échanges.


  • Information FARAPEJ / projet informatique en prison

    Conférence en ligne jeudi 16/02 à 18h30 sur internet en prison – inscription obligatoire

    Bonjour à toutes et tous,

    Une conférence en ligne sur le thème « internet en prison » est organisée le 16 Février par le collectif « internet en prison ».

    Pour y participer, vous devez vous inscrire en cliquant ici

    Le collectif « internet en prison » dont fait partie l’ANVP vous invite à sa conférence en ligne : Internet en prison : une évolution indispensable !

    Alors qu’Internet est aujourd’hui omniprésent et incontournable, il reste interdit en prison. La fracture numérique est dès lors toujours entière pour plus de 72 000 personnes qui y sont détenues.

    Sans Internet, comment s’informer sur l’actualité et les débats de société, chercher du travail ou un logement, apprendre, connaître ses droits, résilier un abonnement, maintenir des liens sociaux, gérer son compte en banque, renouveler son titre d’identité, etc. ?

    Le collectif Internet en prison : Les anciens du Genepi, l’A3D (Association des avocats pour la défense des droits des détenus), l’ANAEC (Association nationale des assesseurs extérieurs en commission de discipline), l’ANJAP (Association nationale des juges de l’application des peines), l’Anas (association nationale des assistants de service social), Association Nationale des Visiteurs de Personnes sous main de Justice, Arapej 41, ASPMP (Association des secteurs de psychiatrie en milieu pénitentiaire), Auxilia, une nouvelle chance, Ban Public, Casp Arapej, CGT Insertion et probation, La Cimade, Citoyens & justice, CLIP, le courrier de Bovet, Emmaüs France, Farapej, Fédération des acteurs de la solidarité, Gisti, Ligue des droits de l’Homme, Lire c’est Vivre, Lire pour en Sortir, Petits Freres Des Pauvres, Association Possible, Syndicat des avocats de France, secours catholique caritas, Snepap, SNPES, Syndicat de la magistrature, Maisons d’accueil l’Îlot


  • Ciné-débat sur la justice restaurative

    CINE-DEBAT le jeudi 6 Avril 2023 au Méliès Jean Jaurès à 20h30


    Questionner les démarches de médiation restaurative et prendre connaissance des expériences conduites dans le département avec le Groupe Prison Saint Etienne et les personnels du Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation .
    La justice restaurative est un exemple de médiation concernant auteurs et/ou victimes qui peut prendre des formes diverses (confrontation  auteurs /victimes, parrainages). Toutes concourent à réinsérer les personnes dans une démarche personnelle en interaction avec leur milieu familial et social.

    Nous tenons à vous présenter le film « Je verrai toujours vos visages », en salle à partir du 29 mars, et dont le sujet devrait vous intéresser.

    Après Pupille, qui nous parlait d’adoption, Jeanne Herry signe un film sur la justice restaurative. Porté par un beau casting (Adèle Exarchopoulos, Elodie Bouchez, Leïla Bekhti, Gilles Lellouche, Denis Podalydès…), le film rend visibles celles et ceux qui œuvrent à cette nouvelle forme de justice, à côté de la justice « classique ». Pour son 3ème long métrage, la réalisatrice de Pupille met en lumière un sujet encore méconnu en France. Depuis 2014, en France, la Justice Restaurative propose à des personnes victimes et auteurs d’infraction de dialoguer entre eux dans des dispositifs sécurisés.

    Nassim (Dali Bensalah), auteur de homejacking, comme Chloé (Adèle Exarchopoulos), victime de viols incestueux, s’engagent l’un et l’autre dans une mesure de justice restaurative. Autour deux : d’autres victimes, d’autres auteurs et des encadrants professionnels et bénévoles. Sur leur parcours, il y a de la colère et de l’espoir, des silences et des mots, des alliances et des déchirements, des prises de conscience et de la confiance retrouvée… Et au bout du film, des réparations intimes individuelles, enfantées par la rencontre de ces individualités.

    Filmer la parole et la naissance d’un rapprochement s’avère passionnant et les acteurs, visiblement habités par les récits qu’ils endossent, livrent une prestation unanimement vibrante. On partage un bout de cette aventure humaine intense et lumineuse et on sort de la séance grandi.

    L'équipe du film a travaillé avec l'Institut Français pour la Justice Restaurative (IFJR), qui a joué le rôle de consultant sur le film.